Il est fort, cet Elkabbach. Ce matin encore, il a réussi le tour de force d’interviewer en exclusivité (pour la 3e fois en quelques jours) le ministre de l’économie, François Baroin, au lendemain du sommet européen. Et à écouter ce dernier, il semblerait que la confrérie des neuneus s’agrandisse au gré des négociations entre partenaires de la Zone Euro.
« On sait que l’on ne veut pas que la Grèce fasse faillite, parce que dans ce cas là, c’est un « Lehman Brothers » – vous savez, cette banque américaine que l’administration américaine à l’époque (2008) avait laissé tomber pour faire un exemple – au niveau d’un état, d’une zone monétaire qui n’est pas optimale » répond François Baroin sur Europe 1 au politologue Elkabbach, inquiet de l’avancée des négociations entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel pour sauver l’euro (c’est à partir de 2’17 sur ce lien).
C’est à croire que Baroin a lu le dernier billet de Neuneu Premier (c’est par là) et qu’il a décidé d’en informer son chef et tous ses partenaires européens! Mais la suite de l’interview vient rapidement démentir cette impression. Le ministre de l’économie évoque en effet les solutions à l’étude : celle d’un « fond monétaire européen », « mais la BCE est indépendante » s’empresse-t-il d’ajouter, ou encore celle de la « nécessaire recapitalisation des banques ». Sur ce dernier point, il affirme que les banques françaises n’auront certainement pas besoin de fonds publics, car elles sont bénéficiaires et devront reporter cette charge sur la redistribution de leurs dividendes ainsi que sur leurs bonus.
S’il se met à croire toutes les promesses que lui font les banquiers et les responsables politiques européens, c’est donc bien la confirmation que François Baroin a rejoint notre confrérie des neuneus.
Bienvenue, François !